L’Allemagne va tester l’autorail à hydrogène

Développé avec quatre Länder allemands, le train Coradia iLint d’Alstom puise son électricité d’une pile à combustible.

Le Coradia iLint d'Alstom. Ses réservoirs d'hydrogène sont logés dans la toiture.

Tout est parti de lettres d’intention qu’Alstom a signées en 2014 avec la Basse-Saxe, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Bade-Wurtemberg et l’Autorité des transports publics de la Hesse. En ligne de mire, la mise au point d’une nouvelle génération de trains «zéro émission», équipés de piles à combustible et capables de remplacer avantageusement les matériels Diesel sur certaines lignes non électrifiées.

Deux ans plus tard, le résultat était présenté au salon Innotrans de Berlin sous la forme d’un autorail Coradia baptisé iLint et acheminé depuis l’usine de Salzgitter (Basse-Saxe). «Ce train est doté de réservoirs d’hydrogène en toiture : on le démarre à l’aide d’une batterie lithium-ion, car il faut une grande puissance en phase d’accélération, mais, au bout d’un moment, la pile à combustible [PAC] suffit à alimenter l’onduleur de traction», résume Bruno Marguet, vice-président en charge de la stratégie chez Alstom. À d’autres moments, lorsque la PAC fournit plus de puissance que n’en réclame le moteur, l’excédent recharge la batterie. Idem au freinage. Et tout cela en émettant seulement de l’eau et de la vapeur d’eau. «En plus du train, dont l’autonomie est de 700 km, il y a bien sûr une infrastructure particulière pour l’hydrogène. Mais nous nous en chargeons, avec des partenaires», précise Bruno Marguet.

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